Non ma fille tu n'iras pas danser

Publié le par María

Une Chiara Mastroianni grandiose. Certains diraient peut-être (et l'ont dit !) que le rôle de Lena est surjoué... Je ne suis pas d'accord. Je la trouve terriblement attachante, elle exprime, elle hurle la complexité des choses, la dualité que nous connaissons tous, ce déchirement intérieur. J'ai bien aimé ce personnage qu'on a pu qualifier d'horripilant, pleurnicheur (mais pas du tout !!), chieur... Je l'ai aimé parce que je le trouve vrai. De A à Z. Je ne sais pas si elle assume, peut-être pas au fond. Mais elle est elle, jusqu'au bout, même si c'est terriblement douloureux, même si ça l'empêche de vivre comme elle le voudrait, même si elle ne semble pas très adulte, pas très en phase avec le monde qui l'entoure. Ce n'est pas SuperWoman Léna. C'est simple, il ne lui arrive rien de particulier. Seulement voilà, elle vit. Elle revendique le droit de décider, d'arrêter, de recommencer, d'aimer, de rejeter... La liberté, pour elle. Par elle.

Si vous l'avez vu, je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé...

 


(et parce que je trouve ça intéressant, un point de vue très critique :

Voici exactement le genre de film français d'où l'on ressort en regrettant d'avoir payé sa place pour assister à un tel triturage de méninges inutile. Tous les personnages (hormis les enfants, adorables) sont névrosés, se parlent mal et n'ont aucun but dans la vie sinon se regarder le nombril. Au final, on se désintéresse totalement de ce qui peut bien leur arriver, étant donné qu'il existe tout de même, dans la vie, des problèmes autrement plus graves que les misérables petits tracas de ces insupportables bobos. Par ailleurs, les scènes sont décousues et on a la désagréable sensation d'assister à une suite de mauvaises improvisations. Bref, on ressort du film de très mauvaise humeur. Etait-ce vraiment l'intention du réalisateur ?

... avec lequel je ne suis pas d'accord... Une dépression est une dépression. On ne peut pas dire à une déprimée "arrête de te regarder le nombril" et puis, l'homme est ainsi fait non ? On n'est pas obligé d'être sûr, toujours. Des problèmes autrement plus graves... certes. Il y a toujours plus grave... Est-ce que parce qu'il y a des guerres, parce que des gens meurent... on doit se désintéresser de sa propre existence et s'interdire d'être triste, d'aller mal, culpabiliser pour cela, en se disant "il y a plus malheureux que moi"... ?!!! Il y a toujours plus heureux, plus malheureux... Parfois, à lire certaines critiques, j'ai l'impression que les gens oublient qu'ils sont humains... Jamais perdus, jamais à la ramasse, jamais à côté de la plaque. Tout n'est pas tout lisse, parfait. Le merveilleux monde de OuiOui c'est la porte d'à côté.)

Publié dans Cine

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